Critères environnementaux vs critère de prix : qui gagne ?

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Malgré les différentes lois et incitations réglementaires, la performance énergétique et la protection de l’environnement sont des critères qui arrivent toujours au second plan face aux critères de prix et de valeur technique. C’est ce qu’il ressort d’une enquête menée par l’Organisme professionnel de qualification de l’ingénierie bâtiment industrie (OPQIBI) auprès de 6500 acheteurs, donneurs d’ordre et maîtres d’ouvrage publics en mai-juin dernier, et dont les résultats viennent d’être publiés.

Les critères « performances environnementales » et « coût global » sont moins souvent pris en compte, révèle l’enquête, malgré le Grenelle de l’environnement et les lois sur la transition énergétique. En 2016, 49,3 % des répondants disent « toujours » ou « souvent » utiliser le critère de performance environnementale pour attribuer leurs marchés contre 52,9 % en 2012 et 54,4 % en 2009. « Quant au coût global, ils sont 41,1 % à se fonder « toujours » ou « souvent » sur ce critère contre 49 % en 2012 et 53,7 % en 2009 », indiquent les résultats de l’enquête.

Preuve que pour les acheteurs, la priorité lors de la sélection des offres demeure le meilleur « rapport qualité-prix ». Dans un contexte économique extrêmement contraint pour les donneurs d’ordre, les critères environnementaux ont tendance à passer au second plan.

Une tendance confirmée par le fait que seuls 39,4 % des répondants à l’enquête ont entendu parler du dispositif « RGE Études ». Ce dispositif incite les professionnels à s’inscrire dans des démarches de certification ou de qualification dans le domaine de la performance énergétique. Il permet également aux maîtres d’ouvrage de mieux identifier ces professionnels afin d’y avoir recours plus souvent. Un dispositif qui gagne à être connu mais qui semble confirmer les résultats de l’enquête : en matière d’achat public, l’environnement n’est pas encore une priorité absolue.

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