La réflexion sur la réciprocité d’accès des entreprises européennes aux marchés publics se poursuit. Dans un communiqué de la fin de l’année 2013, le Parlement européen indique que « la commission du commerce international a adopté un projet législatif qui pourrait empêcher les entreprises non européennes de faire des offres sur les marchés publics européens à moins que leur pays d'origine donne aux sociétés de l'Union européenne un accès réciproque à leurs marchés publics ».
La France plaide depuis longtemps pour l’application de sanctions en direction des pays qui accèdent aux marchés de l’Union européenne sans laisser accès à leurs propres marchés. Actuellement, « 85 % des marchés publics de l'Union européenne sont déjà ouverts aux soumissionnaires internationaux […] mais les entreprises de l'Union européenne sont autorisées à soumissionner à 32 % des appels d'offres publics aux États-Unis et à 28 % au Japon ».
Pour tenter de remédier à ce déséquilibre, un « instrument de marché public international » a été adopté par la commission. Il s’appliquerait aux appels d’offres d’une valeur de plus de 5 millions d’euros et empêcherait les entreprises non européennes de participer aux appels d’offres européens si leur pays d’origine ne permet pas l’accès des sociétés européennes à leurs marchés. Le projet doit maintenant poursuivre son parcours législatif.
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