Nouveau fiasco de délégation de service public : la fin de l’Autolib’ imminente

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Les pertes du service Autolib’, dont le montant s’élève à 179 millions d’euros d’ici la fin du contrat en 2023, vont être majoritairement assumées par les contribuables. En effet, le service est exploité en délégation de service public. 60 millions d’euros devraient être supportés par le groupe Bolloré, selon le bilan financier du groupe. Les 132 500 abonnés actifs ne permettent d’atteindre l’objectif de rentabilité. Faut-il fermer les stations les moins rentables, autoriser la publicité sur les véhicules, augmenter les tarifs ou tout arrêter dès maintenant ?

Ce service de voitures électriques en libre-service et en autopartage a été lancé par le groupe Bolloré en 2011. Le contrat de délégation de service public a été signé pour une durée de douze ans (2011-2023). En d’autres termes, les pertes colossales seront assumées par le groupe Bolloré, la Mairie de Paris et le syndicat mixte des 97 villes d’Île-de-France équipées, selon une répartition au prorata du nombre de véhicules garés dans les rues des communes.

Le 8 décembre dernier, c’est une hausse des tarifs qui a été votée par les élus pour éponger les dettes : la demi-heure va passer de 6 à 7 euros. Cela constitue une hausse des tarifs de plus de 34%, le seuil maximum fixé dans le contrat. Un avenant au contrat de délégation de service public a donc été signé.

Alors que le développement de ce service semble être un échec, le groupe Bolloré s’est pourtant implanté à Indianapolis aux États-Unis et à Turin en Italie, et prévoit de le faire en 2017 à Londres et à Singapour. Ce service de voitures électriques en libre-service est également disponible dans les métropoles de Lyon et Bordeaux. Affaire à suivre…

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