Déficit et dettes publics en hausse, commande publique en baisse ?

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Malgré les efforts entrepris au cours de l'année passée, les objectifs budgétaires ne seront pas tenus, repoussant encore le retour de la France dans les critères de finances publiques du traité de Maastricht (3 % de déficit budgétaire et 60 % d'endettement public). Les causes sont multiples mais touchent essentiellement à une mauvaise anticipation de la croissance du produit intérieur brut français et surtout de l'élasticité entre la croissance et les recettes.

Plus que les causes, les conséquences seront rudes, en particulier pour les acheteurs publics. Le tour de vis amorcé ces dernières années, par exemple avec le gel de la dotation globale de fonctionnement, ne suffit plus. D'après le rapport annuel de la Cour des comptes, alors que les investissements des collectivités locales ont crû de plus de 3,5 % en 2013, ils pourraient diminuer de plus de 3,8 % en 2014, sous l'effet conjugué des baisses des dotations et surtout du renouveau des conseils municipaux et intercommunaux.

La recherche d'économie et la hausse des dépenses en personnels et de fonctionnement, avec la réforme des catégories C et celle des rythmes scolaires, mettent en place un « effet ciseau » qui pourrait se ressentir sur le montant de la commande publique, même si les magistrats de la rue Cambon restent prudents.

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