Achats responsables : sortir du court-termisme

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Apprécier le caractère économiquement le plus avantageux d’une offre à l’aune du cycle de vie de la prestation n’est pas dépourvu d’une vision financière à court terme. Le rapport de l’Observatoire des achats responsables témoigne des injonctions contradictoires en la matière qui conduisent les acheteurs à délaisser les achats responsables.

Si pour un tiers des acheteurs la dimension d’achat responsable est une priorité plus de la moitié la considère comme un critère de sélection parmi d’autres et les 12 % restants la considèrent comme une éventualité. Parmi les composantes de l’achat responsable, « le respect des valeurs sociales et sociétales », dont la formulation est particulièrement vague, apparaît comme un élément phare pour 44 % des personnes interrogées et important ou plutôt important pour 88 % des personnes interrogées. La responsabilité sociale comme moyen de réduction des risques environnementaux d’une part et une contribution majeure au développement économique et au maintien de la croissance de l'activité d’autre part sont plébiscités par plus d’un tiers des sondés.

Si le choix de recourir à des achats responsables est bien ancré, l’analyse des sondages montre toutefois des « injonctions contradictoires ». La plus importante est le facteur financier qui apparaît être un frein pour 59 % des acheteurs publics dans leurs démarches. Le manque de préparation à ces démarches, qu’il prenne le masque de l’absence d’un référentiel clair, d’un manque d’expertise interne ou de formation ou encore d’une organisation inadaptée ou trop sectorisée, est le second frein important.

Ces chiffres, s'ils ne témoignent pas d’une dynamique particulière, permettent non seulement de se comparer à d’autres mais aussi d’identifier les obstacles à écarter pour acheter « socialement responsable ».

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